Dans un projet, il n’est pas toujours facile de se comprendre. Chaque acteur ou actrice représente les intérêts et les objectifs de son équipe et perd parfois de vue l’objectif partagé de la réussite globale du projet. C’est ce qui s’est passé chez un de mes clients, et voici ce que nous avons mis en place pour les sortir de l’ornière.
Cet atelier a été utilisé dans une entreprise internationale dans le cadre d’un projet associant des équipes commerciales et des équipes informatiques, toutes à distance. Chaque fonction poursuivait des objectifs différents, avec des délais différents, des contraintes différentes et un langage différent. Les équipes n’arrivaient ni à se parler, ni à se coordonner correctement. Résultat, le projet patinait, prenait du retard pour tout le monde et les tensions augmentaient.
Nous avons décidé d’organiser un atelier sur 2 jours en présentiel. Pour redémarrer sur de bonnes bases, j’ai proposé de réaliser un arbre à frustration. Chaque participant a pu mettre sur des post-its toutes les choses qui le frustraient dans le projet. Comme vous pouvez le voir sur la photo, l’arbre a fini avec beaucoup de feuilles colorées! Puis nous avons revu les post-its un à un. L’idée n’était pas de résoudre les sujets à ce stade, mais que chacun puisse déposer ce qu’il avait à déposer et être entendu par le reste des parties prenantes. Nous nous sommes ensuite attaqués au travail relatif au projet, en résolvant au fur et à mesure les sources de frustrations des uns et des autres.
Est-ce qu’on a tout réglé en 2 jours? Bien sûr que non! Mais l’arbre était entré dans une belle phase automnale et les participants avaient réussi à rétablir une base de communication saine.
L’arbre à frustrations peut être utilisé dans un contexte de tension et d’incompréhension entre des équipes. Il permet à chacun de partager les origines de cette frustration afin de repartir sur des bases de communication plus apaisées. La présence d’un facilitateur permet d’éviter de juger de la pertinence d’un ressenti ou les justifications mais bien à chacun d’être entendu, de pouvoir déposer ses ressentis négatifs afin de pouvoir repartir sur une discussion constructive.